Retrouvé en 2008 chez un antiquaire de Boston, le journal de Debby Carter, gouvernante d’Alexander G. Bell, rapporte que le premier coup de fil de l’histoire, soi-disant envoyé par l’inventeur à son jeune assistant, n’en était pas un.
Ce jour-là, en l’absence du garçon, c’est elle qui décrocha et entendit deux voix, dont aucune n’était celle de Bell.
Ce dernier, intrigué, fit d’autres essais. Après avoir écouté une altercation entre Achab et Starbuck, puis des questions angoissées de Cathy Linton à l’ignoble Heathcliff et, enfin, la voix du vieux Fagin expliquant les règles du vol à l’arrachée à Oliver Twist, il conclut que l’appareil captait des conversations issues de ces réalités alternatives qui inspirent à leur insu les écrivains.
Craignant un échec commercial, il le modifia donc de fond en comble et obtint le téléphone.
Pour mémoire, voici la suite de ce qu’entendit Ms Carter :
« Un instant, monsieur Holmes.
— Non, tout de suite ! Je sais que vous avez encore caché ma cocaïne ! »
10 mars 1876 : Alexander Graham Bell envoie à son assistant Thomas Watson, installé dans la pièce d’à côté, cette phrase qui est la première transmission téléphonique de l’histoire : « Monsieur Watson, venez ici, j’ai besoin de vous ! »