— Ici Manauk, déclara un homme de grande taille et le crâne rasé, la bouche collée contre le dos de sa main. Le personnel militaire humain se trouvant à proximité de notre homme a été neutralisé. Zak’r est à côté de moi et il va bien.
Les deux hommes, d’allure jeune, s’étaient calfeutrés au Block 50. Devant eux étaient étendus les cadavres de plusieurs SS.
— Nous avons opéré une percée depuis l’extérieur du camp pour vous rejoindre, Manauk. Tenez-vous prêt.
Autour du baraquement de Maunauk et de Zak’r, des coups de feu sporadiques répondaient encore au staccato des mitraillettes. Les prisonniers de Buchenwald avaient profité de la confusion liée à l’attaque du camp par les forces spéciales vénusiennes pour se débarrasser de leurs geôliers au plus tôt.
— C’est le bordel, par ici, avertit Manauk. Soyez prudents et tenez-nous au courant de votre approche. À vous.
— Bien reçu. Nous sommes en vus de votre block. C’est comme si on y était, les gars.
Le 11 avril 1945, les forces spéciales vénusiennes libèrent l’un des leurs, prisonnier de Buchenwald depuis plusieurs jours, sous une apparence humain. Ce faisant, ils aident les prisonniers humains à prendre le contrôle du camp, quelques heures avant l’arrivée des troupes américaines.