Il le tenait enfin entre ses mains. La fierté qu’il ressentit quand il le prit entre ses doigts. Ce moment de bonheur ! Le reflet parfait de toute l’ingéniosité et l’intelligence qui y figuraient. Quel
accomplissement que de contempler le fruit de ce travail de longue haleine et de voir enfin sous peu son nom inscrit sur la couverture…
Isaac reposa le document sur la table basse et adressa à son ami un sourire ému.
— Mes félicitations ! C’est merveilleux !
— Je ne sais que dire… J’espère qu’il servira longtemps.
— Assurément. Et qui sait un jour, sera-t-il traduit dans d’autres langues ! plaisanta son ami.
Il ne croyait pas si bien dire. Servir, oui, l’ouvrage allait considérablement servir, posant là les lois de la gravitation ou encore les principes mathématiques appliqués à l’étude des phénomènes naturels.
Fier, oui, Isaac pouvait l’être. On se souviendrait encore longtemps de lui !
Le 5 juillet 1686, le Philosophiae naturalis principia mathematica, l’œuvre maîtresse d’Isaac Newton, reçut l’autorisation officielle d’être publiée par l’Église catholique romaine.