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jeudi 21 novembre 2024

Content Tagged "Louis Guillou"

9 juillet

Manuela et son fils Brian (tous les Américains s’appellent Brian, ou Jerry ; et les Américaines s’appellent Samantha, mais Manuela ne s’appelle pas Samantha, cherchez pas c’est comme ça) sont sur le point d’abandonner leur 3e amendement. — C’est bien mon chéri je suis fière de toi. — M’man, la guerre c’est trop pas bien. Les armes c’est le mal. Voilà, m’sieur. Mon Glock, mon M4 et mon pistolet à eau. — Bravo mon gars. Tu sais pourquoi tu les donnes? — Fini le sang, les larmes. Désormais je me défendrai avec une batte de baseball. — Bien. Comme un …continue reading

29 mai

— Oh ça va, tout va bien ? Une explosion s’est faite entendre un peu plus tôt. Le casque bleu Bernard s’approche de l’épaisse fumée qui surplombe la colline. Arrivé au sommet, il entrevoit une silhouette sortir d’une épave d’hélicoptère en rampant. Il s’agit d’un homme. Bernard, fier comme un glaive sans manche, regarde le pauvre homme galérer parmi les débris avec compassion. Un casque bleu n’a pas le droit d’agir, sous aucun prétexte. Sinon l’équilibre politique est perturbé et ça ne plaira pas au patron. — Aidez-moi, s’il vous plaît. J’ai quelque chose d’essentiel à vous dire. Bernard retire …continue reading

30 avril

— Commandant Mercos, c’est tout ce qu’on a retrouvé de lui ? L’inspecteur Marchepied se rapproche d’un gros tas d’objets. — Oui, inspecteur, nous avons tout vérifié. Le discours de mes hommes est sans appel, nous avons retrouvé les restes de l’un des plus grands criminels de l’humanité. — Il en disait, des conneries. À l’entendre, on se serait cru sur Rire & Chanson, enfin si cette radio existait en Allemagne, s’appelait Gelächter und Gesang et que l’humoriste avait un humour très cinglant. Les scientifiques présents dans la pièce ramassent de plus en plus d’objets presque intacts de la Seconde …continue reading

23 avril

Michel l’auteur se promène dans la forêt quand soudain il trouve de jolis mots. Il cueille ces jolis mots et en fait un très beau bouquet. Michel l’auteur cherche un ami qui l’aidera à faire de ce joli bouquet un objet unique que l’on peut ouvrir. Michel l’auteur ne sait pas quoi faire, personne ne veut faire fleurir ce bouquet de jolis mots. Michel l’auteur est seul et n’a pas le sou pour manger. Laëtitia l’éditrice se promène dans la forêt quand soudain elle trouve Michel l’auteur. Elle tend la main à Michel et lui propose d’arroser son bouquet de …continue reading

17 avril

« Quand mon père m’a dit que l’on n’était pas de la même planète, je ne l’ai pas cru. Quand ma mère m’a dit que l’eau de la mer avait ce goût que l’on appelle « sel », je ne l’ai pas crue. Quand ma grand-mère s’est effondrée en racontant son enfance, la guerre, les pays déchirés par les dogmes d’une bêtise appelée religion, je ne l’ai pas crue. Notre famille est arrivée sur Kepler il y a plus de 50 ans, mes grands-parents ont fui nos racines, ont tout laissé derrière eux. Et je suis arrivé, je suis le premier …continue reading

24 mars

Aujourd’hui, on vote, et c’est peut-être bien la dernière fois. Je me souviens d’un vote il y a 82 ans. Les gens en avaient marre et ont décidé de tout changer. Il y a 82 ans, l’Allemagne a sombré. On a pris les gens pour des cons, on les a bafoués. « Démocratie ? » La démocratie cautérise la plaie, elle fait mal, on s’en plaint et au final on s’engouffre encore dans une cicatrisation douloureuse. Les extrémistes rouvrent la plaie, mais ce ne sont pas eux les responsables. Tous ces carriéristes, tous ces magouilleurs et tous ces moutons regardent …continue reading

14 février

« Allez-y, mettez moi les menottes. Vous savez comme moi l’effet que ça me fait. » Un silence à la fois pesant et érotique se crée dans la pièce. « Vous pourriez me répondre au moins. Je sais que vous n’avez pas le droit de me parler parce que vous êtes nouvelle, mais nous ne sommes que tous les deux. Personne ne peut nous entendre. Exact ? » La jeune fille rougit. Elle semble intriguée, curieuse mais en aucun cas dégoûtée. Elle se met à le palper de haut en bas. D’abord ses épaules carrées puis ses bras en passant …continue reading

24 janvier

— Steve. Un silence. — Steve. Un silence plus long. — STEVE ! — Oui, pardon ? Excusez-moi, j’étais en train de me marrer devant la télé. — Tu regardais quoi ? — Les infos d’en bas. Je suis plus célèbre mort que vivant. — Le patron t’appelle. — J’y vais. Steve se dirige dans le bureau de Monsieur D. pour y trouver son boss qui est de dos . — Bon, patron, je sais que vous dirigez les Portes Blanches, mais ça fait presque 4 ans qu’on se connaît. Je pourrais peut-être voir votre visage, non ? — Écoute, …continue reading

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