Archives mensuelles : octobre 2014

31 octobre

: jour sans : Écrit par Vincent Corlaix : 10-31-2014

Malgré la fraîcheur de ce mois d’octobre 1941, un soleil radieux illumina cette journée de fête durant laquelle les représentants du gouvernement des États-Unis, les édiles locaux, les artisans du chantier, les journalistes et une immense foule de badauds admirèrent enfin le monument du mont Rushmore terminé. Les visages des quatre plus importants présidents des États-Unis scrutaient désormais l’avenir du pays avec une sérénité toute minérale. La foule elle-même était émue par cette œuvre majestueuse. « Quatre ! rugit une voix tonitruante. Quatre seulement ! C’est une trahison ! » L’auteur de l’invective était Hrg’Hssk, représentant légal de la minorité …continue reading

30 octobre

: jour sans : Écrit par Alain Oleva : 10-30-2014

Tu vois, c’était pas plus compliqué que ça d’envahir la Terre. Il suffisait de se poser dans le New Jersey un 30 octobre. Tout le monde a cru à une rediffusion radio de La Guerre des Mondes par Orson Welles… 30 octobre 1938 : Orson Welles terrorise l’Amérique avec son adaptation radiophonique de La Guerre des Mondes, de H.G. Wells.

29 octobre

: jour sans : Écrit par Bénédicte Coudière : 10-29-2014

Sur la place, le silence bourdonne encore aux oreilles de la foule. La sentence est tombée, le bûcher encore vide n’attend que sa victime. Tout Paris retient son souffle. Le clergé se signe à intervalle régulier, tandis que les manants frottent porte-chance et signes plus ou moins religieux. L’annonce a ébranlé la cité, certains n’arrivent toujours pas à y croire. Une sorcière ! Une vraie sorcière, sortie tout droit des contes pour enfants, a été démasquée et jugée. Des pas retentissent sur la place, puis chacun ne tarde pas à voir apparaître sur l’estrade le bourreau et sa captive. La …continue reading

28 octobre

: jour sans : Écrit par Bénédicte Coudière : 10-28-2014

— Mais ! C’est une femme ! Les membres de l’Assemblée nationale s’agitent sous l’affront. Les murmures de contestation emplissent rapidement l’espace du large amphithéâtre richement décoré. — Oui, je suis une femme, et alors ? Nous avons des droits, nous aussi ! Olympe ne se contient pas. Sa rage explose aux yeux de tous tandis qu’elle tente de rétablir le silence. — Et je ne suis pas la seule dont les droits ont été bafoués par votre Déclaration des droits de l’homme, messieurs ! Avez-vous pensé à ceux qui ne sont ni hommes ni femmes ? — Nous avons …continue reading

27 octobre

: jour sans : Écrit par Jacques Fuentealba : 10-27-2014

Certains petits faits extraordinaires resteraient inaperçus du commun des mortels, si des scientifiques dévoués du Collège futile, tels que Vincent Corlaix ou Olivier Gechter, ne se penchaient sur eux et ne les éclairaient pas avec la puissante lampe torche de la vérité pour la plus grande joie de tous. Pour votre édification, j’ouvre un dossier couvrant plusieurs siècles d’observation de nos prédécesseurs au Collège. Chaque année, la douane volante et Bison futé constatent le 27 octobre une déferlante de touristes français vers la Sarre. Ils se rendent, comme un seul homme, à Sarrelouis. Pris isolément, interrogés selon la méthode allemande …continue reading

26 octobre

: jour sans : Écrit par Marie-Anne Cleden : 10-26-2014

Cassini observait un astre brillant dans le nouveau télescope de l’Observatoire royal. Il jubilait devant cette découverte réalisée à l’insu de tous, dans la poussière du chantier du bâtiment encore inachevé. Réfléchissant déjà à un nom pour ce satellite de Saturne, il pensait à celui d’un Titan grec, eu égard à la grosse taille de l’objet céleste. Japet, peut-être. L’image scintillante s’effaça furtivement. Un effet du brouillard ? Non, un coup d’œil à une fenêtre lui permit de s’assurer que le temps restait clair. Un voile passa à nouveau devant l’objectif, réduisant la visibilité de l’Espace. La saleté du chantier …continue reading

25 octobre

: jour sans : Écrit par Timothée Rey : 10-25-2014

Ben ça… pas de perche ? Derrière les branches griffues et les statues de chair suppliciée, Vincent discerne vaguement des silhouettes, à l’autre bout du vallon, réalisateur, chef opé, cadreur, script et leur clique d’assistants. La caméra est donc installée là-bas. Mais pas trace de prise de son. Ts ts. Feront tout en post-synchro. Ça enlève du charme, quand même. Dommage, parce que les équipes de déco et d’éclairage ont effectué un travail superbe. Il avance à grands pas, prenant des poses sinistres, et les mimiques expertement patibulaires qui déforment ses traits reflètent en réalité sa contrariété : déjà, il …continue reading

24 octobre

: jour sans : Écrit par Vincent Bastin : 10-24-2014

Couché sur une plate-forme de verre, il se traîna jusqu’à arriver tout juste face au miroir du grand microscope de laiton à la machinerie minutieusement agencée de gigantesques vis, leviers et roues dentées. Soudain, la lumière du jour l’éclaira. Il leva les yeux. « Voilà à quoi ressemble l’infiniment grand : à un œil ! » hurla-t-il aux bactéries qui l’accompagnaient. 24 octobre 1632 : naissance de Antoni van Leeuwenhoek, précurseur de la microbiologie connu pour avoir amélioré les microscopes.

23 octobre

: jour sans : Écrit par Pierre Gévart : 10-23-2014

Les esprits du sol et les esprits de l’air, les esprits des feuilles et les esprits de l’eau, les esprits des morts et les esprits des arbres, les esprits des cascades et les esprits des greniers, tous se mirent à trembler. C’en était fini de leur tranquillité. Les diables de métal, de vapeur et de poudre avaient ouvert la porte et allaient les martyriser, impitoyablement. Seul Kazé, leur chef, restait confiant. « Il y a aussi des esprits des machines, et des esprits des canons, des esprits de l’électricité, et des esprits de l’huile de roche. Et un jour, ces …continue reading

22 octobre

: jour sans : Écrit par Père Désoeuvré : 10-22-2014

Quelque part au Panthéon, résidence Paradis — Gabrieeeel ! — Oh, moins fort ! J’ai mal à la tête. — Misérable. Mais pourquoi t’ai-Je donc choisi comme messager ? — Je pourrais aussi bien Vous retourner la question. — Je n’en sais rien, tiens ! Mes voies sont impénétrables, même pour Moi. — C’était pas le cas de la petite Marie, hin, hin. — SILENCE ! Ne viens pas en plus rappeler tes autres forfaits. — Bon, bon. Mais qu’est-ce que j’ai fait ? Je suis juste allé boire un coup ! Ici on ne sert que du vin et …continue reading

Microphéméride

Une micro nouvelle par jour pendant un an.