Le Bell Rock était son jardin secret. Une nuit de tempête, le bruit d’une immense cloche l’avait attirée jusque-là. Elle y avait peigné sa longue chevelure d’algues et, à force d’y revenir les jours suivants, elle avait fini par y élire domicile. Elle avait alors jeté la cloche à la mer et les naufrages avaient repris de plus belle.
La perte du navire de guerre HMS York poussa le gouvernement écossais à autoriser la construction d’un phare. Elle les maudit, provoqua des accidents mortels… En vain. Elle fut réduite à regarder l’avancée des travaux, impuissante. Le Bell Rock lui avait été volé. Elle fuit vers des latitudes plus clémentes le soir même où le phare fut allumé.
Une chanson du siècle suivant rapporta pourtant une étrange rumeur : celle d’une histoire d’amour entre le gardien du phare de Bell Rock et une sirène…
« My father was the keeper of the Bell Rock Light
And he married a mermaid one dark night
And from this union there came three
A codling and a kipper and the other was me »
Le Phare de Bell Rock fut mis en activité le 1er février 1811 au large des côtes écossaises. La chanson chantée par Alastair McDonald s’intitulera « The Mermaid’s Tale (Bell Rock Light) ».