« Grouïïïk !! Grouïïïk !! Grouïïïk !! Grouïïïk !! »
Napoléon était là en personne pour s’assurer que tout soit fait selon ses souhaits. L’instant était solennel… ou presque.
« Grouïïïïïk !! Grouïïïïïïïïïk !!!!
— Z’êtes sûr, monsieur l’emp’reur ? » demanda le boucher-bourreau, une ride perplexe sur son front obtus.
Le cochon se débattait comme un beau diable, mais pas de grâce pour cette bête-là, il fallait un exemple !
« Je vous juuuuuure ! C’est pas ma faaaaauuuute, j’yyyyy suis pour riiiiiiiiiien ! s’exclama alors le condamné, en un effort surhumain pour se faire comprendre et gagner la grâce du chef d’État.
Mais même ce prodige laissa l’empereur de marbre.
On égorgea vite fait bien fait l’animal coupable de crime de lèse-majesté – son maître avait eu le mauvais goût de l’appeler Napoléon – et son cuir servit à relier le premier exemplaire imprimé du Code pénal.
3 juin 1810 : Promulgation du Code pénal par Napoléon 1er