Une micro nouvelle par jour pendant un an.

jeudi 21 novembre 2024

Auteur : Tiphaine Levillain

Bercée depuis l'enfance par les contes et légendes bretonnes, les promenades sur les sentiers de Brocéliande et les veillées au coin du feu, il n'y a rien d'étonnant à voir Tiphaine plonger de nouveau dans cet étrange univers quand elle prend la plume une fois adulte. Elle donne alors vie à une myriade de petits personnages qui parfois se croisent dans l'étonnant monde magique de Brouille Art. Si le temps semble s'arrêter et que votre imagination s'envole et vous transporte ailleurs, alors elle a réussi son coup.

Articles récents

4 avril

: jour sans : Écrit par : 04-04-2016

Sa grand-mère l’avait prévenu alors qu’il était encore enfant. Ils vivaient alors tous à Lima, sur les terres de leurs ancêtres, et il faisait de nombreux cauchemars. La vieille femme lui avait affirmé qu’un jour, ses aïeux Incas viendraient lui demander son aide. Il avait dû attendre d’approcher la trentaine pour comprendre ce qu’ils voulaient. Ainsi, à la demande des Anciens, il avait tout abandonné pour se consacrer à la recherche de la Porte Cachée, à travers la pratique de la peinture. Après quelques années de vaines quêtes, il reçut enfin un message plus précis : le moyen d’ouvrir la …continue reading

12 février

: jour sans : Écrit par : 02-12-2016

C’était un grand challenge, un magnifique projet, et Margaret Thatcher s’en félicitait. Si l’initiative venait de la France, c’était bel et bien l’Angleterre qui avait trouvé une solution au problème technique majeur. Après tout, qui d’autres mieux que leurs trolls pouvaient creuser aussi vite un tunnel d’une telle ampleur ? 12 février 1986 : Le traité de Cantorbéry est signé et officialise la construction du tunnel sous la manche.

18 janvier

: jour sans : Écrit par : 01-18-2016

— Conseiller Zurk, vos précédentes propositions se sont soldées par un échec. Pourquoi devrions-nous prêter attention à celle-ci ? — Parce que le contexte est bien différent cette fois-ci. Le pouvoir mis en place par notre apprécié collègue, le Conseiller Tolgar, a déjà accepté de tout faire pour favoriser l’exclusivité de ce nouveau projet. Si vous l’approuvez, cela ne prendra que quelques années pour qu’il centralise toutes les opérations monétaires. — J’espère que vous êtes bien conscient que nous sommes au bord de la faillite ? Nos concurrents de l’Angleterre ont un bien meilleur contrôle de leurs populations d’hommes. — …continue reading

7 décembre

: jour sans : Écrit par : 12-07-2015

— Où vas-tu comme ça ? Luz se crispe. — Je sors faire un tour. — En pleine nuit ? La jeune lutine hausse les épaules. Ses longues oreilles frémissent, trahissant sa nervosité. Elle enfonce ses mains dans les poches. — Et pourquoi pas ? Sa mère plisse les yeux. — Vide tes poches jeune fille ! Luz baisse les yeux et sort une petite bougie de sa poche. Sa mère explose. — Tu vas déposer une lumière chez les Hommes ? Tu te moques de moi ? Sais-tu bien ce que tout cela signifie ? — Papy m’a dit… …continue reading

19 octobre

: jour sans : Écrit par : 10-19-2015

– Il vole bien hein ? – Mouais. – Ne marmonne pas dans ta barbe comme ça. Nous, on sait que t’es un grand inventeur ! – … – On se souvient que c’est toi qui a eu l’idée le premier et que le vrai premier vol en Ballonvol a eu lieu il y a quinze ans. – … – Mais tu dois reconnaître que… Ouah ! Les Grandes Gens ont vraiment le don de faire des choses épatantes pour leur petit esprit étroit ! Seulement quinze ans d’écart pour cette invention-là ! Le vieux lutin ronchon se relève en …continue reading

15 octobre – Journée mondiale du lavage de mains

: jour avec : Écrit par , , , , , , et : 10-15-2015

Les mains jointes et propres, les fidèles psalmodient : saint Ponce Pilate, priez pour nous. Puis ils retournent boire une bière devant leur télé. Sandrine Scardigli — 3… 2… 1… partez ! Les deux mille hommes et femmes participant à l’opération « mains propres » ouvrirent le robinet qui leur avait été assigné et leur main droite se porta vers la bouteille de savon liquide. Une cohorte d’assistants était prête à fournir autant de pousse-mousse que nécessaire pour leur permettre de tenir dans la durée. Les lavabos s’étiraient le long de la N10 entre Trappes et Coignières. Ils rutilaient sous …continue reading

30 septembre

: jour sans : Écrit par : 09-30-2015

— Tu fais quoi ? L’adolescent se penche par-dessus l’épaule de son petit frère. Ce dernier tire la langue avec application. — J’organise un incident, pour leur montrer le danger. — Ça marchera pas, t’as déjà essayé plein de fois. — Ils sont pas si stupides, ils finiront par comprendre… Avec un soupir compatissant, le plus grand pose une main consolatrice sur l’épaule de son cadet. — C’est pas grave, tu sais, tu peux recommencer une partie… T’as perdu celle-ci depuis longtemps. — Non. Je garde la Terre. Un signal sonore retentit. — Tu vois ? Ils réagissent. Ils comprendront …continue reading

25 août

: jour sans : Écrit par : 08-25-2015

— Ici ? — L’endroit ne vous plaît pas ? D’un geste nerveux, le gouverneur écrase un moustique sur sa joue, laissant une vague traînée de sang. L’autre renifle nerveusement avant de porter un mouchoir à son visage. — Êtes-vous devenu si sensible ? — Nous avions un accord. Aucun membre de l’expédition ne devait subir d’attaque et… la faim me tiraille, répond le second. J’ai rempli ma part du marché, remplissez la vôtre, ajoute-t-il sèchement. Le premier se racle la gorge, puis regarde tout autour de lui. Le Mississippi étend d’innombrables boyaux aux courants traîtres sur des centaines de …continue reading

6 août

: jour sans : Écrit par : 08-06-2015

Un souffle brûlant, Pauvres poupées de papier, Notre vie en cendres. Cette année, cela fait soixante ans que la bombe atomique a été lâchée sur Hiroshima.

24 juin

: jour sans : Écrit par : 06-24-2015

— On sera bientôt à la retraite, je te le dis… Un couinement triste s’échappe de la gorge du chien blanc allongé près du traîneau. Un autre émet un grondement sourd. — Tu dis n’importe quoi ! — Je vous assure que non ! Ils ont ces grands oiseaux de fer maintenant. On est fini. Le chien blanc étire ses pattes en bâillant largement ; il se relève, une lueur de défi dans le regard. — Si c’est ça, je démissionne avant, annonce-t-il aux autres. Les hommes ne sont que des ingrats. D’abord les chenilles de fer, maintenant des oiseaux… …continue reading

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