Une micro nouvelle par jour pendant un an.

mardi 13 mai 2025

jour sans

4 septembre

: jour sans : Écrit par : 09-04-2016

Le chasseur maintient l’ouverture de sa besace serrée et se déplace avec précautions, en surveillant son précieux fardeau. Le sac est animé de mouvements désordonnés et des lumières colorées s’échappent de ses coutures. Arrivé dans son repaire, il tend sans un mot la gibecière vers son collègue, qui a déjà préparé, comme à son habitude, le globe de verre et son bouchon de métal pour isoler la créature. Les gestes synchrones de l’équipe traduisent la routine acquise de longue date. En quelques secondes le contenu du sac est enfermé dans la cloche transparente. «– A-t’on donc le compte ? – …continue reading

3 septembre

: jour sans : Écrit par : 09-03-2016

Le lion était mourant, et l’on s’inquiétait de savoir qui allait lui succéder sur le trône. Ses trois fils, cherchant un moyen de désigner le plus à même de régner, se rendirent chez le babouin chaman. Il trancha ainsi, après avoir consommé des herbes prophétiques : « Le cœur de l’aîné est le plus noble ; il régnera. » Henri, le plus vieux, gonfla fièrement la poitrine tandis que Richard et Jean, les cadets, baissèrent la tête, apparemment résignés. Mais sitôt la nuit tombée, Richard revint chez le chaman, et tenta de le menacer, pour qu’il le désignât à la …continue reading

2 septembre

: jour sans : Écrit par : 09-02-2016

Le soir tombe vite, en septembre. Le petit détachement d’infanterie bavaroise a allumé un feu, et mis un tonneau de bière en perce pour fêter la victoire : les français se sont purement et simplement rendus, leur Etat-major à leur tête. Ça vaut bien de fêter tout cela ! Les plus hardis parlent déjà d’unité allemande et on acclame le nom de Bismarck encore plus fort que celui des généraux. — Alors, mon karçon, gu’est-ce gue fous en tîtes, les vrançais ? Lance un sergent qui a de la famille en Alsace à l’ouvrier qui vient de jeter une brassée …continue reading

1er septembre

: jour sans : Écrit par : 09-01-2016

— J’aime bien le 1er septembre, moi, s’exclama Arsile, en regardant les jumeaux nés quelques heures plus tôt, et qui roupillaient entre les bras de leur maman, également endormie. — Oui, moi aussi, reconnut Maglore, sa consœur fée marraine. On en a eu des beaux, des 1er septembre. — On en a eu des biens. — De chouettes musiciens… — Johann Pachelbel, en 1635. — Et Engelbert Humperdinck, le compositeur. — Oui, en 1854, je m’en souviens très bien ! Et Seiji Osawa, en 1935. — Barry Gibb, des Bee Gees. — 1945. Oui. Si tu veux. — Greg Errico. …continue reading

31 août

: jour sans : Écrit par : 08-31-2016

L’instituteur réclama le silence dans la classe, avant d’expliquer le principe des additions au tableau. Tandis qu’il écrivait les opérations à grands coups de craie, le voisin de Maria étala ses affaires sur son pupitre. Au lieu de recopier les chiffres, Giovanni manipulait ses crayons d’un air concentré. — Quel débile, souffla le meilleur élève de la classe. Maria se tut. Du coin de l’œil, elle observait les mains de Giovanni, qui marmonnait en comptant les crayons. Il apprend avec ses doigts, comprit-elle. Les enfants n’apprennent pas qu’avec leur tête. Maria Montessori, née le 31 août 1870, est un médecin …continue reading

30 août

: jour sans : Écrit par : 08-30-2016

— Ma chère épouse, regardez notre fille. Elle vous a encore emprunté vos robes et escarpins. — Oui, elle veut s’entrainer pour gagner un concours de beauté. — Oh ! Pauvre enfant… J’ai beau l’aimer de tout mon cœur, il faut bien reconnaitre qu’elle ne part pas avec toutes les cartes en main. La mère réfléchit un instant puis rétorque à son mari : — Je vais lui proposer de se servir aussi dans mes chapeaux. — Bonne idée, l’ombre lui cachera un peu le visage… 30 août 1932 : naissance de Geneviève de Fontenay, ancienne présidente du Comité Miss …continue reading

29 août

: jour sans : Écrit par : 08-29-2016

La soirée Bayou venait de commencer au Paradise Club. Jeannot et le vieux Jimmy venaient juste d’arriver. Pierrot regarda sur la liste et vit que les 2 nouveaux arrivants y figuraient bien. Une fois à l’intérieur, ils prirent place et observèrent les lieux. Arriva alors la toute nouvelle serveuse, embauchée sur recommandation de JC lui-même. « Regarde-moi ça mon Jeannot. C’est du lourd ! — T’exagères Jimmy. Elle est bien trop jeune pour toi. — Mais non, bougre d’âne. Je parlais de son plateau ! Il y a 13 verres et bouteilles. Je sens qu’on va se marrer… » La …continue reading

28 août

: jour sans : Écrit par : 08-28-2016

« — J’ai fait un drôle de rêve, dis donc… — Ah… Vas y, raconte… — Alors, c’est un cheval qui galope. Il y a un homme dessus avec un enfant dans les bras. C’est la nuit, dans une forêt qu’on devine à peine entre de longues nappes de brume… — Et ?… — Une voix d’outre-tombe appelle l’enfant… un peu comme des sirènes qui tenteraient de séduire un marin perdu. — Ouais, je vois… l’homme essaie de rassurer l’enfant, et à la fin, il se rend compte qu’il est mort… — Ben oui… Comment tu sais ? — C’est …continue reading

27 août

: jour sans : Écrit par : 08-27-2016

Devant la toile, le ptit bout dit tout fier : — Titien !!! Ses parents regardèrent la toile et lui dirent : — Non, tu vois bien qu’il n’y a pas de chien sur cette toile. — Dis-nous ce que tu vois. Il répéta : — Titien. Titien. Titiiiiiiiiennnnnn !!!!!! C’est alors qu’un conférencier entra, accompagné de son groupe de touristes. — Mesdames, messieurs, nous voici, présent dans la salle dédié aux œuvres de Titien. Ptit bout se mit à hurler : — Titiiiiiiiieeeeeeennnnnn !!! Ses parents comprirent enfin, un peu longs à la détente. Ils regardèrent dans le coin …continue reading

26 août

: jour sans : Écrit par : 08-26-2016

Centre des admissions, à quelques battements d’ailes du Paradis, Michmich et Pierrot virent soudainement la file d’attente s’agrandir. « Auuuuu suivant !!! – Je suis Charles d’Alençon. – C’est bon, vous pouvez passer. Bienvenu au Paradis. – Louis de Flandres. – Bienvenue monsieur le Comte. – Raoul… – Le dégueulasse !! – … duc de Lorraine ! Bande d’ignares alcolos, incapables de protéger leur suzerain ! – Ah, monseigneur était justement attendu. Veuillez suivre les comtes. – Suivannnnnnts et venez à plusieurs, on sait déjà ce qui vous amène. – Pierrot, jte parie que nous avons Jean d’Harcourt et Henri …continue reading

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