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mercredi 24 avril 2024

Auteur : Aude Reco

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Articles récents

16 mars

Henri faisait les cents pas. Combien de temps fallait-il pour se laver le visage ? Le messager de retour de Rome avait plus urgent, comme lui délivrer son message ! — Ah, enfin ! s’exclama le roi en voyant l’homme pénétrer son bureau. Son air penaud ne lui disait rien qui vaille. — Le Pape a refusé d’annuler mon mariage ? Le messager opina du chef et recula de trois pas. Comme s’il était de son genre de frapper. Non, lui, il préférait bouder. — Puisque c’est comme ça, on ne leur parle plus. Dites au parlement qu’ils peuvent avancer …continue reading

13 mars

Je me tiens là, immobile, à l’entrée de la ville. J’assiste, silencieuse, à l’entrée des troupes. Dix mille hommes au bas mot. Le plus fort de la résistance est organisé ici, à quelques mètres à peine de moi. De ce qu’il se passe au-delà, je n’en sais rien. Ou si peu. Des blessés, des morts. Et puis, il entre : l’Empereur des Français derrière un régiment de la Garde impériale. Il passe à mes pieds, s’engage dans la bataille, m’éclabousse de sang. Mon fer forgé s’imprègne de rouge. 13 mars 1814 : Napoléon entre dans Reims par la Porte de …continue reading

16 février

Il lui fallut plusieurs mois pour naître. Traverser une partie de l’hiver. Rude saison au milieu des derniers soubresauts de la guerre. Avant ça, elle n’était que l’ombre d’elle-même, un brouillon. Se dresser malgré les interdictions, les concessions. Vivre au compromis. Exister ainsi, par le choix des autres. Toujours les derniers soubresauts de la guerre, mais les balbutiements de l’indépendance. Bientôt. Pour l’atteindre, il y a néanmoins plus qu’un pas. Pour se hisser sur ses jambes frêles, il lui fallut d’autres nombreux mois. Et enfin, exister. 16 février 1918 : à 12 h 30, le Conseil se réunit dans la …continue reading

21 janvier

Et les feuilles virevoltent. Virevoltent sous les grands arbres de la propriété. Les dernières feuilles de Québec. Elles sont rudes, cette année, elles tiennent le coup face à l’avancée de l’hiver. Et la couturière qui s’exclame, peste et s’agite en courant derrière sa chute d’étoffe azur. Le vent est vraiment terrible, ce matin. Coquin. Joueur. Mais à lui, là, près de ses chênes adorés, le jeu de la bise ne l’atteint guère. Il est tout à son ouvrage : la réflexion. Toujours le nez en l’air, la tête dans les nuages. Le grand fracas d’avec la couturière le laisse de …continue reading

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