Une micro nouvelle par jour pendant un an.

mardi 19 mars 2024

Auteur : Aurélie Ligier

aurelie.ligier@yahoo.fr'

Aurélie Ligier n’est pas très grande. Elle aime les petits pois et travaille avec des petits humains (communément appelés « enfants »). Durant son minuscule temps libre, elle aime écrire des histoires, grandes ou petites. Alors elle a trouvé que les microphémérides étaient une chouette idée. Merci de lui permettre de participer ! Plus d’infos ici : http://terresdunord.over-blog.com

Articles récents

27 décembre

« Pourquoi je vis, pourquoi je meurs Pourquoi je ris, pourquoi je pleure Voici le S.O.S. D’un Martien en détresse J’ai jamais eu les pieds sur Terre J’aimerais mieux être… » Silence soudain. Des pas. Sans rire ? Son S.O.S aurait enfin été entendu ? Sauf que trente ans après, les humains ne sont même pas sûrs qu’il soit martien. Alors, de là à essayer de communiquer avec de potentielles bactéries fossilisées… 27 décembre 1984, découverte de la météorite ALH 84001 en Antarctique. Note de l’auteure : Vous aurez bien sûr reconnu que notre martien rend hommage à la chanson …continue reading

26 novembre

Alexandra monte le verre à ses lèvres et stoppe son mouvement. Un reflet a attiré son regard. Elle se retourne, mais ne voit rien de plus que les convives rassemblés pour les festivités. Alors qu’elle porte de nouveau les yeux sur sa boisson, la scène s’anime. Quatre petites filles jouent avec son époux Nicolas. Plus loin, une servante tient un nourrisson entre ses bras. Alexandra sourit en contemplant les années de bonheur qui l’attendent. Mais le brillant s’estompe ; le verre se fendille tandis que la révolte gronde. Et soudain, l’ombre d’une cave voile sa vision. Le verre éclate entre …continue reading

18 novembre

Service des Éphémérides, an 12 053, h-1 avant le 4 852e paradoxe temporel. — Bon. L’heure est grave. Otto Maudez se gratte le nez, relève ses lunettes et agite une feuille blanche devant ses employés. — Hors naissances et décès, la date du dix-huit novembre ne renvoie à aucun événement. Oh, je vous vois venir ! Bien sûr, il y a eu le Big Bang, la première sortie des eaux, l’apparition des mammifères… Il paraîtrait même qu’Einstein a perdu une dent de lait un dix-huit novembre. Il regarde l’assemblée qui n’ose prononcer un mot, puis reprend plus fort. — Non, …continue reading

9 octobre

Rosie soulève une aile et ouvre un œil endormi. Même à l’envers, l’engin a de la gueule. Il lui rappelle son cousin Batty. Rosalie imite sa sœur paresseusement. — Il volera pas. — Pfff, soupire la première, quelle pessimiste tu fais ! M. Ader nous a observées pendant des heures. Il volera ! L’appareil démarre et les deux roussettes retiennent leur souffle. Un mètre, deux mètres… L’armature de bois couverte de soie décolle de quelques centimètres. Le bond est aussi bref que modeste, mais quel exploit : l’homme vole à l’aide d’un moteur ! 9 octobre 1890, Premier vol de …continue reading

27 septembre

Jean-François, encore porté par la fièvre de sa découverte, présente devant une salle comble l’ébauche de huit pages présentant ses résultats. Lorsqu’il se tait, les célébrations succèdent à un bref silence. Même ses concurrents les plus acharnés viennent saluer sa fantastique découverte. Au même instant, dans le secteur égyptien de tous les musées du monde, de légers craquements et frémissements retentissent. Désormais, Champollion connaît leurs noms. 27 septembre 1922 – Champollion expose l’alphabet des hiéroglyphes phonétiques utilisé pour écrire sur les monuments les titres, noms et surnoms.

8 septembre

— Bon, on a terminé ici. Téléportez-nous ! — Qo’ — Mince, qu’est-ce qu’il raconte ? Uhura, vous pouvez traduire ? — Bien sûr, Capitaine. Hljol ! — Qo’ — Nuqjatlh ? — Qo’ — Mmh, Capitaine… Il refuse. Le capitaine Kirk s’énerve et peste en klingon la seule insulte qu’il connaisse. — H** So***’ Qu** ! Le silence s’abat sur l’Enterprise. Après quelques chuchotements, Kirk et Uhura sont téléportés à bord où l’équipe au complet les accueille. — QoSlIj DatIvjaj ! 8 septembre 1966, lancement de la série Star Trek Note de l’auteure : Des éléments de langage klingon …continue reading

18 août

De tous les dieux d’Ásgard, Thor gardait sa préférence. C’est pourquoi il tenait avec ferveur le marteau ouvragé de son père, guerrier avant lui. Ce n’était pas la première cité qui se trouvait devant eux. Il y avait eu, déjà, de nombreux combats. Il y avait eu de nombreuses victoires. Mais comme à chaque fois, un frisson lui glissait le long de l’échine. Nulle peur pourtant ne troublait son regard. Il ne ressentait que l’émerveillement des territoires à conquérir et l’excitation de la bataille future. Il la laissa enfler, l’envahir tout entier. Ses yeux se voilèrent de la rage du …continue reading

29 juillet

Quelque part en orbite géostationnaire… — La coévolution, Monsieur. — Quoi, la coévolution ? — C’est ce qui leur faut pour avancer plus rapidement. Un principe d’évolution conjointe, basée ici sur la concurrence. — J’aime quand vous reprenez les concepts indigènes. Développez… — Actuellement, seule la peuplade du long continent nord fait des avancées notables en matière d’astronautique. Si une autre peuplade s’en mêlait, disons celle de l’étroit continent nord, il en résulterait une concurrence favorable à l’espèce entière. — Hmm… Une suggestion pour la mise en pratique ? — Nous avons pensé, Monsieur, à la création d’une agence, la …continue reading

18 juillet

La file des condamnés s’étendait sur deux rues. Les uns s’étaient dénoncés, les autres l’avaient été. Rome comptait de nombreux ennemis en son sein. Les chrétiens, clamait-on, avaient renversé les braseros et mis le feu à la ville. On racontait que Néron lui-même avait trahi la cité, provoquant cet incendie meurtrier. Des milliers de morts, trois quartiers détruits sur les quatorze que comptait la ville… Les citoyens étaient sur le point de s’entre-déchirer pour trouver un coupable. Et tandis que les procès commençaient, un vieillard, seul, quittait la ville délabrée. Car personne dans la nuit sans nuages n’avait vu la …continue reading

10 juin

Une femme. Nue. Lascive, étendue, on ne voit ni son visage, ni ses jambes. La lumière est telle, le grain si fin, qu’on croirait la chair réelle. Et soudain, le vernis se morcèle, la peinture craquèle, la toile se fend. Un crâne apparaît : le petit Gustave, couvert d’un duvet de cheveux sombres, enfanté par l’origine du monde. 10 juin 1819, naissance de Gustave Courbet à Ornans

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