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vendredi 19 avril 2024

20 mars – journée mondiale du conte

« Il était une fois un bûcheron et une bûcheronne qui avaient 7 beaux garçons dont le dernier était si petit qu’on le nomma Poucet. Heureusement, comme il mangea toujours à sa faim, il grandit comme ses autres frères, et les parents n’eurent pas à les abandonner dans la forêt, et ils ne croisèrent jamais l’ogre qui vécut heureux pour toujours avec ses 7 filles qu’il ne tua pas dans un moment de méprise. Voilà, c’est tout, fin »
Ce n’était pas une très bonne idée de célébrer en même temps la journée mondiale du conte et celle du bonheur…

Nelly Chadour


Il était une fois, un patron dyslexique qui lut que le 20 mars était la journée mondiale du conte et qui en profita pour faire son inventaire. Son stock et lui vécurent heureux jusqu’à la liquidation et eurent beaucoup de petits bénéfices.

Anthony Boulanger


Béni d’Erato, né le jour du plantoir, il ne pouvait que semer des graines de poésie. Joyeux anniversaire à Ovide, lu depuis plus de deux millénaires.

Sandrine Scardigli


Il était une fois une petite fille de village, la plus éveillée qu’on eût su voir : sa mère en était folle, et sa mère-grand plus folle encore. Cette bonne femme lui fit faire un petit chaperon rouge qui lui seyait si bien que partout on l’appelait le petit Chaperon rouge.
— Hé ! N’oublie pas que tu n’as que 1500 SEC. Abrège !

… heu… bon… Et le petit Chaperon rouge dit : — Ma mère-grand, que vous avez de grandes dents ! — C’est pour mieux te manger ! — Hé ! Minute, le loup ! Aujourd’hui c’est la journée sans viande. — Ah, non, alors. Ça conte pas, ça.

Père Desœuvré


— Il était une fois… commença Pascal.
Il venait de s’approcher du feu et de lisser sa longue barbe blanche. Le plus jeune des enfants, Thomas, accourut en braillant :
— Papi raconte une histoire, écoutez tous !
— Oh là, du calme ! s’exclama Pascal lorsque Thomas lui sauta dessus.
Il n’avait pas quatre ans, mais il était plein de fougue et d’énergie et ses câlins pouvaient être… dangereux. Lorsque les trois enfants se furent assis autour de lui, Pascal continua :
— Il était une fois, donc, un homme qui voulait connaître le bonheur. La gloire, la richesse, le pouvoir, il n’en voulait pas. Il voulait seulement être heureux.
— Qu’est-ce qu’il a fait, alors ? demanda Myriam, la plus curieuse de la fratrie.
— Il a fait le tour du monde. Il avait envie de tout voir, de tout découvrir. Pendant ses voyages, il a croisé la route de gens dont la vie se résumait à gagner chaque jour de quoi manger le lendemain et se payer une troisième télé la veille.
— Alors que nous, des télés, on n’en a qu’une, énonça Camille. Deux, ça sert à rien. On peut en regarder qu’une à la fois ! Comment se termine ton histoire ?
— J’y viens : un jour, cet homme devenu vieux décide de rentrer. Et c’est là que le voyageur trouve enfin le bonheur, auprès de ses petits-enfants : Camille, Myriam et Thomas.
— C’est rigolo, ils s’appellent comme nous ! s’esclaffa Thomas.
— C’est parce que c’est de nous qu’il parle, répliqua Myriam.
— Aaaaaaaaaaaahhhh, soupira Camille. D’accord !

Journée mondiale du conte (et du bonheur)

Pascal Bléval


Il était une fois… Toutes les histoires commencent par une fois. Une simple fois qui change les grenouilles en princes, les sorcières en fées et les simples jeunes femmes en princesses.
Dans le ciel, seules les étoiles savent le secret des contes. Ce sont d’elles qu’on les connaît, qu’on les raconte. C’est de leur murmure, de la poussière de leurs yeux, qu’elles transforment les cœurs purs en grands enfants amoureux.
Une fois, une seule fois. Et cette fois-là, comme il en était d’autres, tous finirent heureux.

Bénédicte Coudière

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