Une micro nouvelle par jour pendant un an.

lundi 21 juillet 2025

jour sans

18 janvier

— Conseiller Zurk, vos précédentes propositions se sont soldées par un échec. Pourquoi devrions-nous prêter attention à celle-ci ? — Parce que le contexte est bien différent cette fois-ci. Le pouvoir mis en place par notre apprécié collègue, le Conseiller Tolgar, a déjà accepté de tout faire pour favoriser l’exclusivité de ce nouveau projet. Si vous l’approuvez, cela ne prendra que quelques années pour qu’il centralise toutes les opérations monétaires. — J’espère que vous êtes bien conscient que nous sommes au bord de la faillite ? Nos concurrents de l’Angleterre ont un bien meilleur contrôle de leurs populations d’hommes. — …continue reading

17 janvier

«Ici le ravitailleur Kilo-Charlie-un-trois-cinq venant de Moròn pour contact. Rendez vous à heure un-zero-trois-zero en zone Whiskey-cinq-deux pour ravitaillement… – J’ai entendu Whiskey et Ravitaillement ? Excellent, remets m’en un et laisses moi le manche ! – Vous n’êtes plus en état de piloter, Capitaine, je garde les commandes… – Plus en état, pour quelques gorgées, laisses moi rire ! – Pas quelques gorgées, je dirais plutôt une bouteille, à votre haleine, voire un tonneau ! – Tonneau ? Bonne idée, petit, tu vas voir que je peux encore piloter, accroches toi à ton siège, c’est parti pour un looping …continue reading

16 janvier

Sanglé à la chaise électrique, Albert Fish souriait, attendant avec impatience l’ultime douleur de sa vie, et le plaisir qui allait de pair. — Tu vas rôtir en enfer, sale monstre ! lui lança une femme venue assister à son exécution. — Les fesses rôties de votre fils étaient un mets divin, madame. 16 janvier 1936 : exécution d’Albert Fish, tueur en série cannibale.

15 janvier

Guillaume II, qui n’a jamais bien compris comment fonctionnaient les fuseaux horaires, réveille Woodrow Wilson, qui n’a pas encore prêté serment. Wilson a beau être pacifique, il en garde une rancune qui finira par se traduire quatre ans plus tard par une réponse musclée, par porteurs interposés. 15 janvier 1913 : première liaison téléphonique directe entre Berlin et Paris.

14 janvier

— Bon, elle est mignonne, cette petiote, s’écria Maglore au-dessus du berceau de la gazouillante Beverly. Mais son destin, là, c’est un peu un truc de couillonne, quand même ! Une femme politique, avec plein de responsabilités et tout ? Sérieusement ? — Tu sais que tu me gonfles, parfois ? s’agaça Arsile. Tes vues réactionnaires et étriquées me filent la gerbe. Oui, première femme gouverneur de Caroline du Nord. Et alors, c’est quoi le problème ? Réveille-toi, ma vieille… C’est fini le temps des princesses à la con tout juste bonnes à être sauvées par des princes charmants ! …continue reading

13 janvier

J’ACCUSE mon réveil de sonner en retard, J’ACCUSE mes vêtements de s’être roulés en boule pendant la nuit, J’ACCUSE l’eau de la douche d’alterner entre glacée et brûlante, J’ACCUSE le brouillard de m’embrumer la tête, J’ACCUSE la pluie de me transir sur place, J’ACCUSE le premier bus d’être passé en avance et de m’avoir éclaboussé les jambes, J’ACCUSE le second bus d’être passé en retard et de se traîner sur place, J’ACCUSE les voitures qui ne m’ont pas laissé la priorité au passage piéton, Chef, la justice est en marche et je ne suis pas responsable de mon retard ce …continue reading

12 janvier

Il était une fois, un bout de chou grand comme un Petit Poucet qui pointa le bout de son nez par une fraîche journée d’hiver. Pour le réchauffer, il fut emmitouflé dans une Peau d’âne bien chaude. Ainsi tel la Belle au bois dormant, il dormait paisiblement. Mais les Fées s’étant penchées sur son berceau, il fut à même, malgré un Faux bel esprit, de faire L’éloge des femmes sans jamais se comporter comme Barbe-Bleue. 12 janvier 1628 : Naissance de Charles Perrault

11 janvier

Ils n’ont pas vu le vent venir. Ils croyaient savoir de qui c’était l’enterrement. Ils étaient tristes, ils étaient angoissés, ils avaient peur. Ils étaient nombreux, ils étaient des millions, ils étaient solidaires, ils défilaient en silence, coudes serrés, regards troubles et masques de chagrin. Ils étaient Charlie. Dans la nuit, le vent s’est levé, mais ils ne connaissaient pas le proverbe. « Dans la nuit du 11 au 12, regardez de quel côté le vent souffle : s’il vient de l’occident, c’est signe de guerre. » Ils n’ont pas vu le vent venir. Ils ne savaient pas qu’un an …continue reading

10 janvier

« — Youpi ! Allez, viens Émile ! — Milou… — Le journal nous envoie en Union Soviétique ! Nous allons pouvoir révéler au monde occidental civilisé la corruption et les déviances ignobles de ces vilains bolchéviques ! (Voyage en train, explosion, motocyclette, accident, automobile, accident, train…) — Regarde Mimile ! — Milou… — Toute cette terre laissée à l’abandon ! Pas étonnant que la population souffre de la faim ! Là ! Milord ! — Milou… Mais qu’il est con… — Un misérable paysan ! Viens Marie-Louise ! — … — Je vais tenter d’établir le contact en faisant preuve de ce bon sens universellement partagé par tous les paysans de la terre… Bonjour mon brave ! Vu ce que je vois …continue reading

9 janvier

Il était né à Vérone, en Italie, sur un autre continent. Elle avait vu « Roméo et Juliette » lors d’une représentation à l’école communale du village. Ils s’étaient rencontrés un peu par hasard et leurs yeux n’avaient pu se quitter depuis. Et passèrent six mois de cachotteries, de vœux chuchotés dans le noir, puis de rencontres, de réunions, de repas avec sa famille à elle, de lettres à sa famille à lui. Il lui avait acheté une bague. — Et si on partait ? — Ma famille est ici, et tu seras déclaré déserteur. — Quelle importance… De toute …continue reading

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