Une micro nouvelle par jour pendant un an.

dimanche 20 avril 2025

Archives annuelles : 2014

24 juin

OVNI soit qui mal y pense — C’étaient… c’étaient des soucoupes volantes, des soucoupes volantes, il n’y a pas d’autres termes pour les décrire, ânonne Kenneth Arnold, sous le choc. Un des pilotes de Yakima, où il s’est posé juste après les faits pour rapporter ce qu’il a vu, se tourne vers ses collègues, hilare : — Des soucoupes, ouais, bien sûr ! Et le reste de ton service à thé, il était comment ? Par contre, ça devait pas être du sucre, ce que tu t’es versé dans ton Earl Grey ! 24 juin 1947 : Kenneth Arnold, un …continue reading

23 juin

Les portes de verre vomissaient la foule sur les trottoirs luisants de pluie. Les commentaires enthousiastes fleurissaient, l’odeur de sucreries mêlée à la sueur se répandait dans toute la rue. L’homme rajusta ses lunettes noires et se racla la gorge. L’un de ses confrères fendait la masse mouvante pour le rejoindre. — Alors ? — C’est bon. Comme aux States, ils pensent que c’est une œuvre de fiction. La rébellion des frères Wachowski n’aura pas de conséquences, leur documentaire est inefficace. Un sourire froid naquit sur les lèvres des deux hommes en costume noir. Une fois de plus, la naïveté …continue reading

22 juin

Qui d’entre vous n’a jamais souhaité un jour s’exiler, loin de tout et des tous, au moins une fois dans sa vie ? Qui parmi vous aimerait pouvoir choisir qui il fréquente, quand et combien de temps, et ainsi ne plus avoir à subir ceux qui l’ennuient ou lui nuisent ? Ne rêvez-vous pas d’être et rester totalement libre, serein dans ce monde de contraintes, de pressions, de critiques et d’insécurité ? Lifeizy. Inc est est en mesure aujourd’hui de vous proposer cette vie de rêve ! Pour cela, une seule chose à faire : équipez-vous de notre Bullô ! …continue reading

21 juin – Fête internationale de la lenteur (Québec)

— C’est le moment ! les deux soleils vont s’aligner sur l’équateur d’Antarktikos ! Les colons chaudement emmitouflés avaient quitté leur station-igloo et regardaient l’astre rougeoyant suivre de près la toute petite naine blanche. Cette journée serait le plus chaud que la planète connaîtrait. Une fois tous les 653 jours en année Antarktikienne, la température dépassait enfin le zéro. — Haaaaa, ça fait du bien, jubila le Français de l’expédition en enlevant son bonnet. Tous ces mois passés à se terrer dans nos abris… Et si on célébrait chaque alignement ? Avec une fête de la musique, par exemple… ? …continue reading

20 juin – Ice Cream Soda Day (USA)

— A-ha ! s’écria le chercheur en s’essuyant le front tant l’air régnant dans la cabane de bambou était étouffant. Une forme de vie intelligente. J’aurais dû m’en douter quand on voit l’efficacité des épidémies. Le chercheur posa le micro miniature juste à côté de la lamelle du microscope où les créatures, prélevées sur le cadavre d’un soldat anglais, s’agitaient et montraient leurs poings ridicules et leurs dents aiguisées mais inutiles. — Créatures, je vous demande une nouvelle fois : êtes-vous de ce monde ? Que nous voulez-vous ? Le chercheur poussa le son au maximum et tendit l’oreille pour …continue reading

19 juin

« Il ne faut pas que l’homme venu d’ailleurs accoste ici. Ne l’accueillons pas. Chassons-le ! Il sera le premier de nombreux autres, qui nous détruiront. — Ah, ma belle Purea, encore une de tes visions, hein… Laissons-leur une chance, veux-tu. Peut-être pourrons-nous apprendre d’eux, et eux de nous. — Mon cher Amo, je m’en remets à ta sagesse et ton indécrottable optimisme. Mais à la moindre incartade, je n’hésiterai pas à leur balancer une pluie de pierres à la figure ! — Ne préfères-tu pas utiliser ta magie afin de les séduire, leur faire aimer suffisamment notre terre et …continue reading

18 juin

La noble foule qui emplissait les travées de la basilique Saint-Pierre de Rome retenait son souffle. L’écho des homélies rebondissait dans les hauts espaces de la magnifique architecture. On avait interdit aux chimères de voler à l’intérieur, et parfois on pouvait entendre le crissement nerveux d’une serre contre le marbre du sol. La retenue n’était pas uniquement due à la ferveur religieuse, mais également à la frousse qu’inspirait le personnage assis sur le dais au centre du chœur, devant l’autel. Après tout, ça n’était pas tout les jours qu’on couronnait empereur un orque. Tandis que le futur empereur se levait …continue reading

17 juin

Des forces terribles qui s’apprêtaient à faire basculer le monde dans le chaos étaient à l’œuvre ce 17 juin 1939. L’histoire s’accélère parfois sous l’impulsion de puissances occultes qui s’affrontent. Ces flux d’énergies s’amplifient et débordent sur notre plan. Ils se nourrissent en retour de la haine ou de la compassion qu’ils suscitent. Les batailles font alors rage sur divers plans de l’existence. Eugène Weidman ne sait rien de cela. Il sait seulement que d’ici quelques minutes tout sera fini, et il suppose que c’est la raison pour laquelle il se sent bizarre. Comme s’il ressentait les émotions de la …continue reading

16 juin

Hector Pieterson ressentit un léger choc lorsque la balle du policier sud-africain le heurta dans le dos. Il avait treize ans. Il cligna des yeux, la tête embrumée. Une voix l’appelait, qui devint bientôt irrésistible. Hector ouvrit les paupières. Il était sur un terrain de foot. Il regarda ses mains : c’était celle d’un léopard. Un nom lui traversa l’esprit : Zakumi. Autour de lui se pressaient des peluches vivantes. Certaines s’approchèrent. — Bienvenue parmi nous. Moi, c’est Footix. Lui, c’est World Cup Willie, lui dit un coq bleu en pointant du doigt un lion portant un maillot frappé du …continue reading

15 juin

Le petit cerf-volant tourbillonna, saisi dans les rets d’une bourrasque brutale et s’abattit sur les rochers. Les deux petits garçons se précipitèrent en poussant des cris navrés. L’armature était intacte, la queue ne s’était pas emmêlée. Mais la toile était déchirée en son centre. Un vieil homme encore robuste, dont l’écharpe rayée s’agitait en tous sens sous le vent, comme un serpent impatient, s’approcha des gamins consternés. Ils ne le connaissaient pas et, intimidés, le regardèrent s’agenouiller auprès de la dépouille de bambou et de tissus léger. — Voyons ça. Il tenait un carton à dessin sous son bras et …continue reading

Facebook Auto Publish Powered By : XYZScripts.com