Une micro nouvelle par jour pendant un an.

dimanche 19 mai 2024

Auteur : Célia Deiana

Je m'appelle Célia Deiana et je suis auteure de l'imaginaire. Pour entrer un peu plus dans les détails, je suis une presque nouvelle trentenaire. J'écris depuis très longtemps, si longtemps que je ne sais plus quand j'ai commencé. J'ai souvenir de quelques rédactions au collège, qui allaient déjà assez loin dans l'imaginaire et le morbide. Quelques textes écrits, toujours à l'école, en élémentaire, me reviennent aussi. Cependant j'ai commencé à vraiment écrire au lycée, parce que les cours me semblaient légèrement ennuyeux et que j'ai acquis, dans le même temps, une machine à écrire électronique. Des pages plus tard, j'ai fini mon premier roman et suis en train de construire le second, alors que dix autres attendent patiemment que je m'occupe d'eux. J'écris aussi beaucoup de nouvelles et de micro-nouvelles, dans certaines desquelles je m'introduis dans la littérature générale.

Articles récents

11 juillet

En ce jour de 1966, le couple Miura ne connaissait pas Tolkien et n’alla pas découvrir le fameux dessin animé tiré des œuvres du grand maître. Il y a fort à parier d’ailleurs que les heureux parents n’étaient pas de fervents lecteurs de fantasy occidentale. Mais ils étaient heureux d’accueillir dans leur famille le petit Kentarô. Quand il ouvrit pour la première fois les yeux, Kentarô regarda le monde avec curiosité avant de hurler. Bien que né dans l’année du cheval, Kentarô avait plus un caractère de chien, voire de sanglier. Un vrai petit berserk qui, dieux merci, exerça ses …continue reading

7 juillet – fête de la Voie lactée (entre autres)

Elles étaient deux, unies depuis la maternelle. Aujourd’hui elle est seule. Oh, pas vraiment seule non. Au fil des ans, elle qui a perdu sa famille, jetée à la rue comme une malpropre, elle a trouvé de nouveaux frères et sœurs. Mais Lex a été là avant tous les autres. Elle lui a prêté ses robes, lui a offert une épaule réconfortante, l’a aidée dans sa transition. Elles ont partagé un matelas miteux dans un studio encore plus miteux. Elle est assise seule, les yeux vers le ciel. Ici, dans les montagnes, les étoiles se voient si bien. Lex doit …continue reading

Lundi 8 juin - Journée mondiale de l’océan

— Savais-tu que la Terre était recouverte à plus de 70 % par de l’eau sous forme liquide ? Et que le l’eau représentait 65 % du poids d’un corps humain ? — Non, et alors ? — Et qu’un homme non hydraté meurt au bout de cinq, peut-être six jours ? — Où veux-tu en venir ? — Et qu’il existe sur Terre un septième continent constitué de déchets plastiques ? En fait, il existe même cinq grandes nappes de déchets, pour être précis. La surface des océans serait ainsi polluée à 88 % par des microdébris de plastique. …continue reading

5 juin – Journée mondiale de l’environnement

— Dans un sens, nos problèmes tournent autour de l’énergie, énonça le professeur Hugues face à une salle comble. Comble de l’ironie, nous consommons de l’énergie pour en produire ! Regardez les pompes à chaleur et les panneaux solaires. Croyez-vous que la production de ces derniers soit sans impact ? Songez aux matériaux rares engloutis chaque année en faveur de cette prétendue économie de la durabilité ! Et les voitures électriques ? Leurs batteries sont chargées à mort de produits dangereux. Le silence se fit, seulement brisé par quelques mouches irresponsables. — Mais alors, professeur, que suggérez-vous de faire ? …continue reading

4 juin

« Bonjour. Vous ne me connaissez pas mais mon oiseau a des ailes. Des ailes si grandes, larges et puissantes, qu’il a survolé la Grande Muraille sans qu’aucune balle ne puisse le toucher. Mon oiseau a des ailes. Il voit tout et entend tout. Surtout le passé. Surtout la mémoire qu’on a voulu effacer. Vous ne me connaissez pas mais à mon nom deux mots vous viennent : « J’accuse ! » J’accuse, perché sur mon oiseau, si petit, si insignifiant mais si puissant. Vous ne me connaissez pas. Je m’appelle Zola et j’accuse. » 4 juin 2012 : le …continue reading

31 mai

Charlotte savait que cette habitude n’était pas digne d’une fille de bonne manière, mais franchement… Entre une petite cigarette et un thé insipide, le choix était vite fait. Et puis pour supporter les ordres de Lady, il lui fallait bien ça. Le jupon retroussé sur les genoux, Charlotte s’était assise sur le perron arrière. Deux bouteilles de lait frais attendait à côté d’elle qu’elle veuille bien les rentrer. Mais il y avait le temps. Lady était parti à la campagne avec l’héritier, et le Lord avait disparu avec sa maîtresse… ou son amant, elle n’arrivait plus à suivre. — Eh …continue reading

15 mai

— Alors, Tante Edwige se mettra à côté de Cousin Hubert, près de la fenêtre sud. — Non ça ne va pas, Hubert a des problèmes d’articulations depuis trois ans, il va être dans les courants d’air. — Alors on le met à la table de ta mère ? — Moui, pourquoi pas. Mais il faut faire attention, c’est la table des allergiques aux noix, alors que Hubert est interdit d’alcool. — Eh bien, si je m’étais attendue à autant de difficultés… Maria leva les yeux du plan de table pour regarder Julia avec tendresse. Du haut de ses soixante-dix …continue reading

5 mai

« Tu en penses quoi, toi ? » Michel leva la tête vers son frère cadet, Jean, qui se tenait adossé à un mur de planches, le regard fixé vers l’horizon. On y devinait des arbres et des constructions récentes. Le vent menait à eux murmures et bruissements de domestiques et de calèches. « Je suis pas là pour penser, et toi non plus ! » Le jeunot continua quand même : « Mais tout ça, tout cet argent pour quoi faire ? Un nouveau palais ? Il se sent trop à l’étroit à Paris ? » Michel sentit le …continue reading

20 avril – International Medical Marijuana day

« Par Dieu, le Gaspard, c’est-y point que tu viens à table sans avoir fait ta prière, à c’te heure ? — Tu m’brises les bourses, la Berthine. En venant casser la croûte en ta compagnie, je ne m’attendais pas à être accueilli par l’Inquisition ! » La porte de la cahute de la Berthe s’ouvrit à la volée et trois personnages tout de rouge vêtus surgirent sur un air de trompettes. « Personne n’attend la Sainte Inquisition ! Nos deux armes sont la surpriiiiise, la surprise et la peeeeur. Et une efficacité sans pitié… Non, non, attendez ! Nos …continue reading

14 avril

Le 14 avril 1939, James G. Jr reçut de son distributeur trois exemplaires du nouveau roman d’un auteur qu’il appréciait, John Steinbeck. Il ne le lut pas. Il savait déjà de quoi cela parlait : de son voisin qui s’était suicidé après avoir perdu son travail, d’un cousin qui avait dû quitter son État pour trouver à vivre mieux peut-être ailleurs, à sa propre mère laissée à la rue après que sa maison avait été saisie par les huissiers. James ne lut pas le livre de John Steinbeck, et quand l’ouvrage fut censuré dans sa ville, il prit les deux …continue reading

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